eh oui messieurs vous aussi !
article envoyé par mon père qui réside en lorraine.
Patricia
Santé
L'ostéoporose au masculin
Une étude inédite conduite en Lorraine, Belgique et Luxembourg souligne la fréquence chez l'homme de cette altération de la masse osseuse.
Associée la plupart du temps à la femme ménopausée, l'ostéoporose, ce phénomène de diminution et d'altération de la masse osseuse pouvant favoriser les fractures, n'est pourtant pas une maladie exclusivement féminine. Une étude inédite menée en Lorraine, en Wallonie et au Luxembourg, la première du genre en Europe, éclaire d'un jour nouveau cette réalité sous-estimée. Pour réaliser cette enquête, des chercheurs ont suivi pendant un an 1.000 volontaires de plus de 65 ans, représentatifs de la population générale, à Nancy et en Wallonie. Le dépouillement des résultats a mis en évidence que 10 % d'entre eux souffraient d'une forme grave d'ostéoporose, ignorée dans la majorité des cas. Tandis que 40 % de ces hommes de plus de 65 ans présentaient une altération osseuse.
Pour le professeur Georges Weryha, chef du service d'endocrinologie du CHU de Nancy, ces conclusions confirment les observations des spécialistes. Si les hommes, parce qu'ils n'ont pas à supporter les conséqu ences de la ménopause, contractent la maladie dix ans plus tard que les femmes en moyenne, ils ne sont pas épargnés. « 25 % des hommes feront une fracture ostéoporotique. Mais elle interviendra plus tard, chez des gens plus âgés, et de manière plus brutale », indique le praticien. Cette fracture pourra toucher différents membres. « Le poignet, en général, vous vous en sortez bien. Le drame, c'est la fracture du col du fémur, qui transforme le problème de l'ostéoporose en problème social. Les personnes ayant eu une fracture du col du fémur, généralement âgées de 75 ans et plus, vont conserver un handicap dans 90 % des cas. Et plus de la moitié ne remonteront jamais un escalier ».
Fractures « sentinelles »
Si l'ostéoporose est liée au vieillissement, l'âge n'est pas le seul facteur de risque. Une première fracture (du poignet, des côtes, de l'avant-bras... ) survenue chez une personne de plus de 50 ans peut ainsi être le signe d'une altératio n osseuse et laisser présager une forte probabilité d'autres fractures cinq ou dix ans plus tard. Ce type de première fracture dite « sentinelle » multiplie en effet par cinq le risque d'ostéoporose. Une étude menée au CHU de Nancy sur 1.300 patients passés aux urgences, dans le cadre de la filière de soins « Pour la qualité de l'os en Lorraine », a même montré que les trois-quarts des fractures survenues chez des personnes de plus de 50 ans étaient des fractures « sentinelles ». Ce qui devrait inciter à rechercher plus systématiquement une éventuelle ostéoporose lors d'une première fracture dans cette tranche d'âge.
« Plus on attend, plus la structure de l'os se désorganise. Alors que nous avons des traitements qui préservent l'os et son contenu de calcium », observe le professeur Weryha. Les résultats de l'étude transfrontalière plaident pour une intensification du dépistage de l'ostéoporose masculine. Les médecins généralistes sont les mieux placés pour « trier » le s patients, en « croisant » les différents facteurs de risque qu'ils peuvent présenter : l'âge et l'existence d'une fracture sentinelle, « mais aussi le tabac, l'alcool, la maigreur, le manque de calcium et de vitamine D, le manque d'hormones masculines et le fait que des parents proches ont fait des fractures ostéoporotiques ». En cas de suspicion, une densitométrie osseuse, un examen radiographique qui mesure le taux de calcium dans l'os, peut être prescrite afin d'affiner le diagnostic.
Benoît GAUDIBERT bgaudibert@estrepublicain. fr
© L'Est Républicain - 27/09/2007 - Droits de reproduction et de diffusion réservés
article envoyé par mon père qui réside en lorraine.
Patricia
Santé
L'ostéoporose au masculin
Une étude inédite conduite en Lorraine, Belgique et Luxembourg souligne la fréquence chez l'homme de cette altération de la masse osseuse.
Associée la plupart du temps à la femme ménopausée, l'ostéoporose, ce phénomène de diminution et d'altération de la masse osseuse pouvant favoriser les fractures, n'est pourtant pas une maladie exclusivement féminine. Une étude inédite menée en Lorraine, en Wallonie et au Luxembourg, la première du genre en Europe, éclaire d'un jour nouveau cette réalité sous-estimée. Pour réaliser cette enquête, des chercheurs ont suivi pendant un an 1.000 volontaires de plus de 65 ans, représentatifs de la population générale, à Nancy et en Wallonie. Le dépouillement des résultats a mis en évidence que 10 % d'entre eux souffraient d'une forme grave d'ostéoporose, ignorée dans la majorité des cas. Tandis que 40 % de ces hommes de plus de 65 ans présentaient une altération osseuse.
Pour le professeur Georges Weryha, chef du service d'endocrinologie du CHU de Nancy, ces conclusions confirment les observations des spécialistes. Si les hommes, parce qu'ils n'ont pas à supporter les conséqu ences de la ménopause, contractent la maladie dix ans plus tard que les femmes en moyenne, ils ne sont pas épargnés. « 25 % des hommes feront une fracture ostéoporotique. Mais elle interviendra plus tard, chez des gens plus âgés, et de manière plus brutale », indique le praticien. Cette fracture pourra toucher différents membres. « Le poignet, en général, vous vous en sortez bien. Le drame, c'est la fracture du col du fémur, qui transforme le problème de l'ostéoporose en problème social. Les personnes ayant eu une fracture du col du fémur, généralement âgées de 75 ans et plus, vont conserver un handicap dans 90 % des cas. Et plus de la moitié ne remonteront jamais un escalier ».
Fractures « sentinelles »
Si l'ostéoporose est liée au vieillissement, l'âge n'est pas le seul facteur de risque. Une première fracture (du poignet, des côtes, de l'avant-bras... ) survenue chez une personne de plus de 50 ans peut ainsi être le signe d'une altératio n osseuse et laisser présager une forte probabilité d'autres fractures cinq ou dix ans plus tard. Ce type de première fracture dite « sentinelle » multiplie en effet par cinq le risque d'ostéoporose. Une étude menée au CHU de Nancy sur 1.300 patients passés aux urgences, dans le cadre de la filière de soins « Pour la qualité de l'os en Lorraine », a même montré que les trois-quarts des fractures survenues chez des personnes de plus de 50 ans étaient des fractures « sentinelles ». Ce qui devrait inciter à rechercher plus systématiquement une éventuelle ostéoporose lors d'une première fracture dans cette tranche d'âge.
« Plus on attend, plus la structure de l'os se désorganise. Alors que nous avons des traitements qui préservent l'os et son contenu de calcium », observe le professeur Weryha. Les résultats de l'étude transfrontalière plaident pour une intensification du dépistage de l'ostéoporose masculine. Les médecins généralistes sont les mieux placés pour « trier » le s patients, en « croisant » les différents facteurs de risque qu'ils peuvent présenter : l'âge et l'existence d'une fracture sentinelle, « mais aussi le tabac, l'alcool, la maigreur, le manque de calcium et de vitamine D, le manque d'hormones masculines et le fait que des parents proches ont fait des fractures ostéoporotiques ». En cas de suspicion, une densitométrie osseuse, un examen radiographique qui mesure le taux de calcium dans l'os, peut être prescrite afin d'affiner le diagnostic.
Benoît GAUDIBERT bgaudibert@estrepublicain. fr
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